Sherief Hotel (Bob Marley House)
Réveil à 8h30/9h00
Saïd, le gérant de l’hôtel, nous invite à nous mettre à table afin de prendre le petit-déjeuner : Jus d’orange, thé, café, fromage frais, confiture, pain, omelette, etc…
Nous sommes ravis, il y a vraiment du choix et surtout nous pouvons enfin étancher notre soif !
Avant même de protester à propos de la chambre, Saïd nous propose d'en changer pour une plus confortable. Parfait ! Une pièce à peu près semblable mais avec la clim et une douche qui fonctionne.
A savoir que ça devient quand-même vite la piscine, car il n'y a pas de rideau de douche ou autre séparation dans la douche.
Concernant les toilettes, même particularité qu’en Thaïland, il ne faut pas jeter le papier dans la cuvette, risquant de boucher les canalisations souvent trop étroites. Il y a un seau dans lequel vous pouvez jeter le papier usagé (…) ; ou bien la meilleure façon est de se nettoyer à l'aide d'un petit tuyau d’eau fixé sur le côté. En Egypte, toutes les toilettes sont équipées ainsi.
Voici quelques photos :
(Cliquez sur les photos pour agrandir)
Sherief hotel Louxor (Bob Marley House)
Saïd nous montre la terrasse de l’hôtel. Tout en haut, les escaliers mènent sur le toit de l’immeuble qui est aménagé pour s’y détendre, et la vue donne un panaroma plutôt sympa de la ville de Louxor. Des matelas pour s’allonger et quelques coussins, avec une déco faite de peintures très "roots" dans le thème de Bob Marley.
Terrasse du Sherief hotel et vue sur la ville de Louxor
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Nous décidons pour aujourd’hui de faire une journée assez « cool » afin de prendre le temps de visiter la ville de Louxor et de trouver nos repères.
Premiers pas dans Louxor en plein jour. Il y a beaucoup de monde, c’est une vraie fourmillière bruyante de klaxonnes. Les gens traversent les routes un peu n’importe comment. Ici il n’y pas de passage piéton et les feux sont rares.
Les Egyptiens nous dévisagent de la tête aux pieds, mais beaucoup nous souhaite la bienvenue ce qui nous réconforte un peu. Souvent nous entendons le même leitmotiv : « Welcome in Egypt ! »
Aurélie se sent vite mal à l’aise car les hommes ont des regards très insistants sur elle. J’ai beau tenté de les dissuader en les fixant dans les yeux mais ils n’ont pas la moindre gêne. Pourtant, elle n'est pas vêtue de façon provoquante et son débardeur reste des plus raisonnables. Très souvent, certains s'adressent à moi en me disant : « You’re a lucky boy ! »
Ce qui peut paraître flatteur au début devient vite une exaspération pour nous deux.
Nous marchons et nous nous perdons dans les rues à la recherche du Temple. Nous nous imprégnons de l’atmosphère de Louxor et observons la vie de ses résidents.
Nous passons entre des habitations, sur des chemins souvent en terre, avec des gens assis à même le sol vendant toute sorte de choses.
Une majorité sont des paysans qui vendent leurs fruits et légumes. D’autres vendent des cigarettes, des boissons, ou tiennent une boutique de vêtements, un café ou un salon de thé et chicha.
Les gens sont habillés en Djellaba et le peu de femmes que nous croisons sont en burqa.
Ici, les rues sont très sales, les poubelles n’existent pas et les ordures qui trainent un peu partout laissent des odeurs nauséabondes.
Il est étrange de constater que nous sommes les seuls occidentaux à nous balader dans Louxor et c’est la raison pour laquelle nous attirons l’attention.
Tous les dix mètres, il y a toujours quelqu’un pour engager la conversation :
« Hello, how are you ? »
« Where are you from ?»
Difficile de se promener sans se faire accoster. Surtout que le but final est toujours le même : nous faire entrer dans un magasin, consommer, nous accompagner quelque part en échange de bakchich, etc…
* Bakchich : Terme très utilisé là bas pour désigner le pourboire.
Du coup, nous hésitons beaucoup à demander de l’aide pour trouver notre chemin ; le moindre service ayant l'air payant. Tout tourne autour du bakchich, ne serais-ce que pour prendre une photo. Nous sommes des tirelires à pattes...
Il est évident qu'il ne faut pas montrer des signes de "richesse" ici, j'ose à peine sortir mon appareil photo.
Le Temple de Louxor _________________________________________________________________________________
Nous avons marché durant une heure sous le soleil (température moyenne : 40 °C) et évité tous les chauffeurs qui nous interpellent.
Le Temple de louxor est magnifique mais nous ne l’avons admiré que de l’extérieur et préféré longer le Nil. (Visite 3D ici)
Histoire : Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, un seul obélisque apparait. Celui de droite qui est manquant est tout silmplement celui que l'on connait tous : l'obélisque de la Concorde à Paris, où il trône depuis 1836. Il fût offert à la France pour remercier Champollion qui, en 1822, a réussi à dévoiler les secret des hiéroglyphes. Il pèse 200 tonnes pour une hauteur de 23 mètres et il a fallu 3 ans environ pour le transporter.
A la base, les 2 obélisques avaient été offert (ainsi que l'Aiguille de Cléopatre). Mais la France a décidé de ne pas rapporter le second à cause du périple fastidieux pour le transporter en bateau.
En remerciemant, une horloge qui orne aujourd'hui la cour de la mosquée de Méhémet-Ali au Caire, a été offert aux Egyptiens. Mais elle fut abîmée pendant le voyage et ne fonctionna jamais au dire des Cairotes...
Le Temple de Louxor et son obélisque
Aux abords de la corniche du Nil, c’est un autre genre de fourmilière, celui des calèches qui vous harcèlent sans cesse pour vous emmener quelque part. Il est bien dommage d'être autant interpellé. C'est une des choses que je regrette le plus en Egypte.
Vous avez beau leur dire que nous n’êtes pas intéressé, ils vous suivent très longtemps quitte à faire du chemin avec vous, vous posant tout un tas de questions, ayant un brin d’espoir de vous rendre un service pour aujourd'hui ou pour le lendemain.
- Prix standard de la course en calèche : 5 LE (0,63 euros)
Nous finissons par faire connaissance avec Mohamed et son cheval Dracula, qui pourra nous emmener là où nous le voulons, pour la somme que nous choisirons.
Le Musée de la Momification______________________________________________________________________
Nous commençons comme il était prévu par le Musée de Momification (très petit, se visite en 20 minutes à peine) où nous pouvons nous informer sur les techniques anciennes de la momification, voir nos premières momies : Pas seulement humaines mais aussi des momies de chats, crocodiles, poissons, ainsi que les différents ustensiles utilisés pour leurs préparations. Il y a aussi de nombreux papyrus, des vases canopes, et d'autres choses qui sauront vous émerveiller…
Musée de la momification (Louxor)
Pour information, les photos sont interdites (comme dans beaucoup d'autres musées et sites touristiques), il m'a donc été très difficile de prendre cette unique photo...
Le Musée de Louxor ___________________________________________________________________________________
Prochaine étape, le Musée de Louxor, un peu plus grand, qui se visite en 1 heure environ. Des collections de statues principalement, comme la magnifique statue de schiste vert du pharaon Thoutmôsis III, des sarcophages, des bijoux, des momies, des hiéroglyphes, et divers objets (lits, sandales, etc…)
Là aussi les photos sont interdites. Pour un grand amateur de photo comme moi, cela devient vite frustrant, et je n’ai pas pû m’empêcher de passer outre cette règle me faisant sermonner par un gardien qui s'est précipité vers moi. Me demandant d'allumer mon appareil pour constater les clichés pris (juste 1 seule photo), il me réprimende et me rappelle que c'est STRICTEMENT interdit. Par chance, ça allait pour cette fois. Mon air innocent et ahuri a peut-être fait effet…
En tout cas, il y a beaucoup de personnes pour surveiller, même si on ne les voit pas forcément.
Je suis assoiffé. Notre gentil guide Mohamed propose d’aller nous acheter sodas ou bières fraiches chez un épicier. En gentleman que je suis, je l’invite par la même occasion à se prendre une bière avec ma monnaie (en me doutant qu’il se fera déjà un petit extra sur le prix). Il parait content de ce geste et m'offre le privilège de monter à côté de lui à l’avant de sa calèche :)
Le Marché des chameaux ____________________________________________________________________________
Direction le marché des chameaux que Mohamed se propose de nous faire découvrir. Ce n'étais pas prévu au programme mais « Why not… »
Arrivés au soi-disant « marché » Mohamed nous réclame une petite somme à payer d’une vingtaine de livres. (" AH ? Bon... Il faut payer ??........")
Le problème c'est que le proprio n'avait pas l'air au courant de notre visite, cela semble le gêner et il n'hésite pas à nous envoyer balader. ("Mais c'est pas un marché ?.... l'accès n'est pas cencé être libre pour les touristes ?...) Cette escapade commence à sentir le roussi... Nous faisons donc demi-tour en direction d’un autre « marché à chameaux »…
Une fois arrivé, nous payons l'entrée comme prévu et nous pouvons enfin accéder au marché. J'ai hâte de voir cette foire aux bestiaux, tout ces gens qui négocient des prix pour acheter ou vendre leurs bêtes. Et puis ça doit être très impressionnant de voir des chameaux en si grand nombre. Nous entrons et là suuuuurprise !!! TIN TIN TIN !!! Il y a qu' UN unique chameau… "Tu parles d’un marché !"
L'explication données serait que le proprio les a tous vendu ce matin… (Mort de rire) Ok ok j’ai compris l’arnaque…
Certes, nous sommes quand-même contents d’approcher un chameau, c’est une première pour nous ! Mais cela n'a rien avoir avec l'idée reçue...
Nous avons droit de le monter et de faire une balade… Pas une grande balade heinnnn... mais bon... Juste autour de l’arbre Koi ... LOL.
Bref, c’était quand-même marrant… C’est ce qu’il faut retenir.
Mohamed demande si l’on veut prendre une chicha et un thé.
« Why not… » Il connait les lieux et ce sont des choses à essayer. Petite balade qui nous permet de visiter Louxor en plein air, avec la calèche et il est rassurant d’être accompagné par quelqu'un qui connait le quartier.
Sauf qu’encore une fois, Mohamed se propose comme intermédiaire pour choisir et payer nos consos au café (boissons et chicha). C'est notre premier jour en Egypte alors nous lui faisons confiance, il sera sûrement aussi de bons conseils. Malheureusement, il me ramène une chicha dégueulasse, que j'ai certainement payé plus chère aussi. Il m’a commandé la moins chère, au tabaco, alors que j’aurai préféré une saveur pomme, fraise ou autre…
Nous lui demendons ensuite de nous ramener à l’hôtel. Arrive le moment de payer. Et je me souviens de ce que Mohamed nous avais dis lorsque nous l'avions rencontré. Le prix sera le nôtre, suivant ce qu'il mérite. Donc un peu gêné, ne sachant pas du tout quoi lui donner, ma faute a été de lui demander combien il en voulait.
Et là il me demande 300 LE, soit 38 euros pour la journée !!!!
Surpris, je lui dis que c’est beaucoup trop cher…
Lui insiste et reste ferme sur le prix… A ce moment, je ne sais pas trop comment réagir, ni comment pourrait prendre la suite de cet évènement si je continuais à refuser.
Le voyant complètement dépité, je finis par lui donner 200 LE, soit 25 euros, ce qui reste encore très. (Sans compter que je lui ai payé une bière, une chicha et son entrée au pseudo "marché des chameaux…")
Bref........ Avec le recul je sais que j'ai été beaucoup trop naïf et pas assez ferme avec lui. Il aurait fallu négocier le prix dès le départ. Voilà comment la plupart des touristes se font avoir !
Je me sens ridicule d’avoir cédé aussi facilement… Surtout que j’ai appris avec ce voyage que le touriste reste en position de force quand il s'agit de payer et que les Egyptiens sont de sacrés roublards. Mais bon, on apprend à nos dépends.
Avant de nous quitter, Mohamed me demande s’il vient nous récupérer demain pour nous emmener sur la West Bank (Vallées des Rois, vallées des Reines, etc…) ou pour nous trouver un moyen d’y aller par son intermédiaire afin d’avoir de bons prix. Biensûr, je lui ai gentillement dis que ce n’était pas la peine…
Nous repartons un peu énervé.
Cette journée reste tout de même extraordinaire elle aura été la plus formatrice de notre voyage. C'est aussi l’une qui nous aura coûté le plus chère.
Ce premier jour est une scène de la vie des touristes débutant en Egypte. Tout le monde se fait avoir au début, ça fait parti du folklore. Il faut être très vigilant et le premier contact avec la monnaie étrangère n’est pas toujours facile.
Penser à toujours négocier le prix final avant même de faire quoi que ce soit.
Ce qui nous a marqué le plus sont toutes les petites rues qui croisent le souk et tous les chemins typiques des quartiers dortoirs. Louxor reste encore très authentique et c'est que nous recherchions.
Louxor le soir
Il est maintenant 18h30 : Première panne de courant. Tout le quartier est dans le noir. Et cela va durer plus d’une demi-heure. C’est impressionant de voir toute cette fourmilière qui grouille encore, malgré le manque de lumière.
Le soir nous demandons à Saïd (le gérant de l’hôtel) où nous pouvons manger correctement sans se faire arnaquer, voulant éviter les prix touristiques, les sandwichs ou autre fastfood.
Saïd demande à son jeune stagiaire, « Mohamed Junior » , de nous emmener dans un petit resto où il a l’habitude d’aller avec sa femme. Grâce à Mohamed Junior, nous pouvons bénéficier du prix authentique pour les Egyptien et manger copieusement. Le repas nous coûtera seulement 50 LE pour Aurélie et moi, soit 6,30 euros pour deux.
Ceci n’a pas été au goût du restaurateur qui aurait pû se faire de l’argent sur notre dos et s’échauffera assez sévèrement avec Mohamed afin de lui faire savoir...
Le soir il y a toujours autant de monde et de klaxons dans les rues de Louxor.
Nous partons chercher des canettes fraiches afin de siroter quelques gorgées savoureuses sur la terrasse de l’hôtel, allongés paisiblement sur les matelas, à la belle étoile…
West Bank of Luxor by night
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